lundi 6 juin 2016

Les charmes du Nord 3 - Nosy Kumba, Iranja, Tanikely et Be

Suite du séjour de fin avril-début mai 2016
Vue depuis notre chambre le matin
Dernière partie de mille bornes avant de prendre le bateau
Bye-bye l'Ankify Hôtel
Nous quittons Ankify à 7h30 sur le bateau à moteur de Patrick, pour rejoindre leur éco-lodge le "Coco Kumba" sur l'île de Nosy Kumba. L'hôtel est en effet bien camouflé dans la verdure, difficile de le voir depuis la mer, et l'accès en bateau à sa petite crique mérite d'être un excellent pilote, bravo à Patrick qui n'était pas très en forme étant en fin de crise de paludisme !
Comment, vous ne voyez pas le Coco Kumba - là ?
Nous sommes accueillis à bras ouverts par Naïk et Patrick, qui nous font découvrir leur paradis, qu'ils ont façonné avec passion depuis quelques années. Parti de rien, les lieux sont magnifiques et s'intègrent parfaitement. Tous deux étaient cuisinistes dans une autre vie, cela se retrouve néanmoins dans leur soin apporté à l'agencement de tout !


Notre grand bungalow familial

Nos hôtes sont très chaleureux, nous prendrons nos repas ensembles, comme à leur coutume, mais le fait en plus que nous soyons les seuls clients ce premier soir et la journée suivante nous confère le sentiment d'être en famille, comme chez un oncle et une tante pas vus de longue date !
Toute leur source d'énergie provient du soleil, le groupe électrogène n'est utilisé qu'en cas de forte affluence ou d'insuffisance solaire, et l'eau provient d'une source captée plus haut.
Naïk est une cuisinière hors pair, nous nous régalons de ses plats, dessert, confitures, pains...
Les lémuriens sont les rois ici, l'île est d'ailleurs surnommée l'île aux lémuriens
Nous aimerions faire une petite randonnée autour de l'île, d'autant qu'aucune voiture n'y est autorisée, mais les enfants sont catégoriques, ils ne bougent plus. Tout au plus arrivons-nous à aller voir le plus proche tombeau, en passant devant les habitants... Dommage.



Le lendemain matin, nous partons en mer pout Nosy Iranja, l'île aux tortues. Après 1h30 de bateau, nous arrivons sur 2 petits îlots reliés par un banc de sable qui se découvre entièrement à marée basse. Nous ne pouvons voir les grosses tortues que depuis le bateau, elles s'effraient dès que les gens vont dans l'eau et s'éloignent alors. L'île est surtout connue lors des moments de ponte des oeufs des tortues.
Nous passons un moment de baignade inoubliable, ne sachant plus de quel côté donner. Le repas préparé sur place est à nouveau très bon. Il y a un petit marché local, avec beaucoup d'articles ramenés de Tana en fait ! L'ile est très propre, avec la présence de poubelles : le président du Fokontany est très soucieux de cela, et cela fait du bien de constater un village bien tenu !

Si-si, c'est bien une grosse tortue

Les hommes attendent la marée basse car de nombreuses pièces de bois sont tombées à l'eau au moment du déchargement






Vue en montant au phare de l'île

Au sommet de l'île, le phare daterait de l'époque d'Eiffel nous dit-on. Il ne fonctionne plus, la structure  métallique a bien résisté, il manque quelques barrières lors de l'ascension et certaines marches sont bien rouillées,
Mais quelle vue...

Au sommet il y a une école également, grande ouverte. Les enfants s'imaginent bien là, d'autant que 2 de leurs amis ont fait un séjour de 3 semaines dans leur enfance sur l'île, pendant que leur père forait pour trouver de l'eau douce !

Naïk et Patrick ont demandé à l'association des femmes du village voisin de nous faire une représentation de chants traditionnels. Entre les pauses les femmes boivent du rhum pour se donner du courage, très chouette !

Vue sur un des bungalow au moment du départ
Nous quittons le Coco Kumba pour rejoindre la grande Nosy Be, mais avant, nous faisons un crochet par Nosy Tanikely et son parc marin protégé. Surprise, nous nous sentons "piqués" en entrant dans l'eau : le plancton est effectivement urticant. Il faut s'y habituer : c'est qu'il vaut mieux persévérer un peu, à 30m du bord et entre 3 et 5m de profondeur à peine, la faune et flore sous-marine est splendide. Aucune photo à vous transmettre (pas d'appareil waterproof), mais nous avons eu la chance de voir au moins 5 grosses tortues, des poissons énormes, d'autres minuscules, de toutes les couleurs. Les enfants se sont super bien débrouillés en snorkling, nous avons passé quasiment 2h dans l'eau à flotter sans gilet en s'en mettant plein les yeux, un régal !


Ce lémurien est handicapé (patte arrière gauche) et se fait nourrir par les touristes dont il n'a plus du tout peur, il reste quasiment tout le temps au sol d'ailleurs, et seul... 

Les rochers sont tout près, c'est là qu'il faut barboter et ouvrir les yeux
Nous rejoignons Nosy Be et Hell-Ville en bâteau (ce n'est pas la ville des enfers, même si les événements d'il y a deux ans lui feraient bien porter ce nom, qui sinon lui vient du nom du gouverneur de l'île Bourbon (Réunion) voisine, pour l'avoir protégée de l'ethnie des Merina (Hauts plateaux) vers 1840) : nous ne nous y attarderons pas et irons directement à notre hôtel, un peu excentré, le "Grand Bleu", où nous nous reposerons le reste de l'après-midi.
Nous sommes rejoints le soir par des amis qui arrivent juste de Tana, que nous retrouverons le lendemain dans leur maison de location, puis dans l'hôtel tenu par leur ami, "L'heure bleue".
Vue depuis notre bungalow du Grand Bleu
Plutôt sympa aussi...
Plage devant chez nos amis

Le marché vient à nous ;)
Piscine d'eau de mer à l'Heure Bleue
Finalement, nous ne découvrons pas du tout Nosy Be puisque nous devons déjà repartir le lendemain. Mais nous avons apprécié aussi ces moments de convivialité, cette détente était la bienvenue, nous avions beaucoup couru !
Il aurait vraiment fallu prolonger...
En rejoignant l'aéroport, sur lequel on débouche après une route sinueuse improbable en montant dans l'île, nous nous arrêtons le long d'une plantation d'ylang-ylang, fleur qui rentre dans la composition de base de quasiment tous les parfums du monde : les arbres sont volontairement "cassés" pour garantir une récolte à hauteur d'homme, et cela sent bon !

Depuis nous sommes retournés une dernière fois à Mantasoa pour un w-e "tournois de volley", entre autres, mais sous un froid et une pluie bretonne. 
Nous avons ensuite grelotté à Tana, l'hiver est brutalement arrivé, avec ses rhumes tenaces. Heureusement il fait meilleur depuis quelques jours, avec des températures d'hiver normales : 20-25° en journée, entre 8 et 10° la nuit (grosse couette indispensable, et pas du tout envie de la quitter le matin tant les maisons ne sont pas du tout isolées). 
Passés l'assemblée générale au CAR, la finalisation du "livre de l'année" et la kermesse de l'école ce w-e, je me mets enfin à nos cartons : il était temps, nos affaires partent le lundi 13 juin...
Mais avant le grand départ, nous ferons un dernier stop malgache à Sainte-Marie, en espérant apercevoir quelques baleines à bosse... 

Stay tuned ;)