Aïe que les semaines sont vite passées...
Cette fois, avant de reprendre un récit continu, je vais donc commenter quelques photos de ces dernières semaines...
Je crois avoir déjà mis une photo d'oeufs transportés sur le porte-bagages d'un vélo, et en plaques empilées dans une boutique. Sur cette photo il faut imaginer les personnes portant le panier sur la tête : les oeufs y sont calés par des herbes sèches.
Qui dit oeufs dit poules.
On en voit beaucoup en liberté au bord de la route, d'ailleurs on dirait qu'elles attendent que la voiture arrive pour se décider à traverser et se lancer sous ses roues... On en voit aussi beaucoup en ville une patte attachée devant les maisons, et on en voit aussi beaucoup sous un panier comme celui-ci. Il faudrait aussi que j'arrive à photographier les personnes qui se déplacent avec leur poule à la main, souvent les coqs destinés au combat par ailleurs, enfin je crois.
Sur la piste qui nous permet d'éviter certains embouteillages, à la sortie du village vers Ivato il y a une aire de jeux de babyfoot à l'ombre ;)
Il y a aussi une carcasse d'avion, rappelant que l'aéroport n'est pas très loin. Je n'ai pas pu savoir depuis quand elle était là, si l'avion s'est "planté" là par accident...
Ci-dessous la photo est plus ancienne, elle date de janvier, en pleine moisson du riz. Après l'avoir coupé et battu pour en récupérer les grains, les paysans font avec les tiges soit des tas/meules, soit les disposent en cercle comme ici, pour les faire sécher et servir de fourrage aux bêtes ensuite.
Série "couchers de soleil à Ambohibao", je ne m'en lasse pas...
Suite à une énième visite à l'atelier de Marie Rabane (cf article du tout début du blog), je m'arrête cette fois sur le four solaire de Michel, qui pourrait bien être une solution formidable pour Madagascar et bien d'autres pays où le soleil est généreux, à la fois en terme d'économie d'énergie combustible (plus besoin de bois à brûler) et en paliant aux multiples coupures d'électricité, du moins en journée.
Ces plaques permettent de cuire un poulet en une bonne heure, de faire bouillir de l'eau en une douzaine de minutes, ou de cuire un grand plat de riz pour le personnel. Il faut savoir bien l'orienter et modifier sa position tous les quart d'heure environ pour l'optimiser.
Je ne sais pas pourquoi on n'en trouve pas plus...
Je ne sais pas pourquoi on n'en trouve pas plus...
Ces grands cactus me fascinent. En les observant de plus près, je me suis aperçue que la base devenait dure, comme si elle se transformait en bois ?
Paysage autour de la ferme d'Ivato, pendant une randonnée cycliste.
Scène rurale à 10km de la maison, le riz sèche.
Scène urbaine ;) , la boue colle, emprisonne les remorques...
Bananes, bananier et fleur de bananier du jardin, miam !
Fleur d'arbre au nom inconnu...
Les enfants ont commencé à construire une cabane lors d'un pique-nique. Nous les rejoignons et nous apercevons qu'elle s'appuie sur l'arbre de Mme Chouette, qui n'a pas bronché depuis 2h que 8 enfants lui tournent autour et secouent son arbre !
Visiteur des poubelles du lycée d'Achille le soir alors que nous nous rendons à une représentation de théâtre ! La vie culturelle n'est pas très développée ici, nous n'avons pas trop testé les concerts locaux... Du coup, lorsqu'une pièce est montée, nous y courrons, et retrouvons les profs et personnels des établissements sur scène et dans la salle...
Bataille d'eau dans le jardin pour l'anniversaire d'Ottavio, quelle défoule !
Etal de minuscules petits poissons séchés qui serviront à donner du goût aux plats en sauce avec le riz
Aaah, "le" meuble en pin que j'ai fait faire pour ramener. Je devrais l'appeler "K-rine" tant Carine lui est lié ! Et un peu "Noro" aussi ;)
Bref, je ne suis pas tout à fait satisfaite de sa teinte, mais il a une telle histoire maintenant qu'il va rester ainsi ! Ou alors il faudra que j'ajoute des prénoms gravés derrière (qui peut me prêter un pyrograveur ?) !
Vers le marché d'Ivato on tombe souvent sur une manifestation en ce moment...
C'est que Tana accueille en novembre 2016 le prochain sommet de la Francophonie : beaucoup de doutes ont été émis jusqu'à il y a peu sur les capacités de Mada à recevoir un tel sommet, d'autant qu'en 2009 celui-ci était déjà prévu à Tana mais avait été annulé à la suite du coup d'état.
Les infrastructures de la ville, sans parler du pays, laissent vraiment à désirer et seront loin d'être totalement optimisées d'ici là, mais des travaux sont entrepris, dits "projets présidentiels" : la construction de la fameuse route promise depuis au moins 15 ans entre l'aéroport et la ville a donc enfin commencé. Elle passe par les rizières car il s'agit en fait d'élargir la piste que nous empruntons quelquefois (photo de l'avion plus haut). Cela implique donc le remblaiement des rizières, et les destructions de maisons de fortune qui, certes, n'avaient jamais obtenu de permis de construire.
Les pauvres gens sont expulsés, sans savoir où se reloger. Tout au plus leur donne-t'on quelques milliers d'ariary en compensation (1 euro = 3500 ariary). D'où le mécontentement populaire, compréhensible mais en même temps tellement inutile et inaudible, il FAUT cette route.
Sa construction est confiée à une ou des entreprises chinoises qui ont déjà fait venir du matériel impressionnant, sous bonne garde. A moins de 7 mois de l'événement, des drapeaux oranges piqués dans l'eau symbolisent le tracé, il va falloir mettre plus que les bouchées doubles pour y parvenir, sans doute jour et nuit... Partant en juillet, je ne pense pas que nous en verrons l'achèvement. Et je souhaite bien du courage pour tous ceux qui seront à Mada à cette période : les délestages d'eau et d'électricité seront sans doute moins nombreux qu'habituellement à Tana à cette période, mais le reste du pays risque d'être en permanence dans le noir et sans eau en contrepartie, et je crains les embouteillages monstrueux que cela va générer dans la ville, avec tous ces cortèges officiels prioritaires ! Je suis finalement bien contente qu'Achille n'ait pas à vivre cela...
Sans compter que tout cela risque de retomber comme un soufflé juste après.
Dans un registre plus gai, nous avons organisé 2 cérémonies au Club du CAR :
- 4 remises de médailles du travail dont 2 pour plus de 20 ans de collaboration, ce qui devient rare, ici comme de partout ! Ils ont connu les jours fastes du club et restent dans ceux moins fastes, en espérant de meilleurs lendemains... Ce club et son personnel sont vraiment attachants, espérons que cette nouvelle route, justement, amène un peu plus de visiteurs/adhérents pour permettre au club de remonter la pente.
- ce même jour nous avons aussi inauguré et visité les nouvelles maisons d'une dizaine d'employés avec leurs familles. Ces maisons étaient auparavant sur le terrain du centre équestre qui, ayant dû fermer, a été utilisé par la société qui le possède pour construire un lotissement de rapport. Le comité a donc décidé de réutiliser en partie les matériaux détruits pour reconstruire des maisons plus "modernes" dans l'enceinte même du Club, en contrebas de la piscine. "Canaillous City" se veut comme un petit village, il y a donc son représentant/président que tous écoutent attentivement, même en fin de soirée quand il répète 3 fois la même chose ;)
Nous avons eu droit à un repas/festin traditionnel, accompagné des moustiques avec la nuit tombante...
Les médaillés et le comité -3 |
La représentation du 16 avril au LFT a été un vrai succès, bravo à eux tous. Ottavio jouait Philéas Fogg dans une des scènes, il s'est très bien débrouillé.
Vendredi c'était l'exposition d'arts plastiques à l'école, j'ai profité d'avoir l'appareil pour "immortaliser" nos cafés/petits-déjeuners à la Cantine pour les enfants après avoir déposé nos enfants en classe. Des moments de convivialité formidables qui vont me manquer comme pas possible...
Le prochain article sera plus à la fois plus classique et plus enchanteur, nous rentrons juste du nord de Mada, Antsiranana (ex Diego-Suarez) puis Nosy Be : ne le ratez pas, les photos devraient vous donner des envies de vacances par ici...
Merci pour le partage Patricia. Toujours aussi chouette de te lire et de me replonger dans le quotidien de Tana par procuration. Gros bisous à toute la famille
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