Soyons plus légers et parlons vraiment des
vacances : excellentes, difficile de mieux faire la prochaine fois…
Grâce au contact transmis par un papa de l’école,
nous avons loué une superbe maison avec piscine sur la plage, à Amborovy :
nous la recommandons vivement et sommes prêts à donner les coordonnées du
propriétaire en message privé !
Cerise sur le gâteau, le prix de la location
comprenait les services d’une dame faisant le ménage, la lessive/repassage et
la cuisine sur demande ! Nous avons aussi profité des services d’une
masseuse à domicile, bien appréciée dès le dimanche après les 11h de route !
Des vacances de rêve je vous dis.
Plusieurs amis se trouvaient également non loin de
nous, nous avons donc fait quelques sorties en groupe, une bonne petite troupe de 8 adultes
et 10 enfants de tous âges, c’était bien gai !
Lundi, première sortie hors de la plage et piscine, dans le centre de Majunga : le centre-ville est petit et paisible,
quelques beaux bâtiments un peu beaucoup décrépis, mais cela a beaucoup de
charme.
C’est tout de même la 3è plus grande ville de
Madagascar (140 000 habitants environ) et le 2è port principal (mais ce n'est pas un port en eaux profondes, à cause des alluvions trop nombreux de la Betsiboka).
La ville est réputée très cosmopolite de par son histoire: influences indiennes (les karany, au rôle économique prépondérant dans tout le pays et particulièrement à Majunga), musulmanes (afro-comoriens), coloniales, boeina bien-sûr (du nom de la région), mais aussi sakalava (région de Morondava) et merina (des hauts plateaux). C'est aussi la ville où il y a le plus de musulmans dans le pays, mais à part quelques belles mosquées, cela ne se sent pas particulièrement.
Le plan du centre ville est très cartésien, éloigné des vents marins, il y fait chaud et
les enfants râlent, nous ne nous attardons donc pas beaucoup !
Un passage au fameux baobab de
Majunga, symbole de la ville et connu dans tout le pays : il ne fait que
10m de haut mais a une circonférence de 21,70m à 1m du sol ! Aujourd’hui
c’est un rond-point que l’on admire, il fut un temps c’était un poteau
d’exécution pour les condamnés à mort (il aura au moins 700 ans)…
Puis au port aux boutres, ces solides bateaux en
bois, actif ce matin-là avec l’arrivée de raphia des villages environnants,
inaccessibles par route, qui repartira par taxi-brousse pour être transformé à
Tana ou ailleurs.
Petit passage au marché principal, où se mêlent
alimentations et souvenirs. On peut y flâner tranquillement, sans trop craindre
le pickpocket et sans se sentir assailli, c’est bien agréable par rapport à
Tana !
Mardi nous commençons la journée par un arrêt aux
« Bouteilles de sable », les seules véritablement historiques du coin
selon le propriétaire bien-sûr : « dans la rue, c’est tous des
imitations » nous dit-il ! Il lui est même possible de faire un
portrait d’après photo (il a en exemple Bob Marley)
Je dois avouer que je n’étais pas particulièrement
fascinée par ces objets, mais lorsque l’on voit leur réalisation et que l’on
connaît un peu mieux ce mystère, on ne peut qu’être admiratif. Pour une toute
petite bouteille de sable, il faut compter 4h d’un travail très minutieux, à la
main, sans trembler bien sûr. Il faut bien doser la quantité de sable, le
modeler à l’aide d’un léger bâton à l’embout plus ou moins fin selon le dessin
que l’on veut donner, glisser une tige pour faire une pate ou une
corne de zébu par exemple. Passer à une autre couleur, et s’il y a une erreur, il faut tout
recommencer ! A l’exception du bleu, obtenue avec de la teinture
naturelle, toutes les couleurs sont celles du sable et de la terre des
environs, cela fait une belle palette !
Les enfants adorent, nous repartons avec 4 jolies
bouteilles.
Direction ensuite Antsantie, après une petite
heure de piste passée l’enceinte de l’aéroport (impossible d’y aller seuls tant
les panneaux sont peu nombreux, merci D.), et c’est le paradis !
La piscine est somptueuse, la plage magnifique,
les enfants ne se lassent ni de l’une, ni de l’autre, ils sont épuisés en fin
de journée. Ottavio part s’allonger après les carottes râpées et disparaît
jusqu’au lendemain matin !
Mercredi matin nous refaisons un petit tour dans
la ville, histoire de se ravitailler un peu en produits frais. Le matin nous
avons acheté des crabes, langoustes et gambas aux pêcheurs de la plage, ils
seront délicieusement préparés par Mariette pour notre déjeuner…
Puis direction le Cirque rouge : non loin
d’Amborovy où nous sommes, il est tellement peu indiqué que nous ne l’avions
pas trouvé le lundi ! Merci de nouveau à D. et sa troupe ! Après
avoir déposé les voitures, il faut marcher une vingtaine de minutes pour
arriver sur la plage, en empruntant un petit cours d’eau. J’ai alors la
sensation de retrouver les immenses plages des Landes découvertes avec mon
cousin dans mon enfance (coucou Régis ;)). Petits et grands s’en donnent à
cœur joie dans les vagues, et l’après-midi se termine avec un joyeux ballon-prisonnier.
Au retour le nom de « cirque rouge »
prend toute son sens, alors que d’autres tout proche s’adonnent aussi aux
joies du ballon.
Jeudi est encore une journée bien épuisante :
bronzette, baignades et repas à bord d’un magnifique trimaran !
|
Trop dure la vie ! |
|
Il fait juste 32° mais les pêcheurs portent des anoraks ! |
|
Petit clin d'oeil à J&J avec cette voile vendéenne (il faut agrandir la photo, ok) |
Vendredi nous varions les baignades en profitant
de la réouverture de l’Aqualand, espace de toboggans aquatiques qui ravissent
les enfants. Surprise, le bassin des touts petits n’est pas encore traité et
quelques batraciens ont trouvé là une place de choix !
|
Elles ont été poursuivies sans méchanceté par nos enfants |
En fin de journée nous nous rendons à la réserve
Reniala, juste à l’entrée de Majunga, que nous n’avions pas non plus trouvé le
lundi, et que nous avons bien failli ne pas trouver encore… En fait c’est une
petite réserve constituée par des industriels dans la savonnerie, qui recueillent
au fur et à mesure divers animaux (lémuriens, crocodiles, autruches, tortues et
perroquets entre autres) et reboisent cet espace.
Ce dernier soir nous nous rendons enfin sur la
corniche déguster quelques « masikitas », mini-brochette de zébu à l’un
des nombreux stands très bon marché qui la longent, tout en se demandant si
nous ne le regretterons pas dans 2-3h (mais tout ira bien, ouf).
Départ peu après 8h le samedi matin,
« c’était trop bien les vacances » comme disent nos jeunes !
Arrêt 2h30 plus tard au parc national
d’Ankarafantsika (à environ 115km de Majunga) où nous passerons la nuit.
Suite
au prochain épisode !